Partager la publication "Paysagiste ego-centré – Paysagiste entrepreneur: les 7 différences"
Je remarque que depuis que j’exerce le métier de paysagiste, il y a deux catégories de paysagistes: Il y a les paysagistes égo-centrés, et les paysagistes entrepreneurs.
Comme vous le savez déjà, j’ai toujours préféré être un paysagiste entrepreneur plutôt qu’un ego-centré, même si parfois un peu d’égo fait du bien. Voyons les 7 différences qui opposent les deux types de paysagistes. Et vous verrez bien où vous vous situez!
Le paysagiste égo-centré adore ses machines
Certains ne vivent que pour une seule et unique chose, ce sont les machines. Et pas seulement les machines, mais leurs machines. Vous avez certainement connu des paysagistes qui adorent les outils dernière génération parce qu’ils sont plus efficaces. Parce qu’ils sont plus performants que ceux du voisin.
Le paysagiste égo-centré pense avant tout à se faire plaisir à travers sa profession. Et la première chose avec laquelle on peut se régaler dans ce domaine ce sont les machines:
Qui n’a pas rêvé de conduire un tracteur puissant avec une prise de force avant et arrière.
Qui n’a pas rêvé d’être propriétaire d’un broyeur de dernière génération capable d’avaler un arbre entier sans même tousser.
Qui n’a pas rêvé un jour d’être propriétaire d’une pelleteuse 6 Tonnes avec clim et radio.
Je pense qu’on passe tous par un moment où on veut acheter de belles et grosses machines. Au début, on se dit que c’est l’outil indispensable pour être plus productif, pour attaquer des chantiers plus gros, plus important.
Mais au final, la vraie raison d’un tel achat, c’est pour se faire plaisir. Et surtout impressionner tout le monde. Parce que lorsqu’on est au volant d’un beau tracteur, tout neuf, on a le sourire jusqu’aux oreilles.
Et à ces moments là on ne pense pas à la dépense, on pense à soi.
Le paysagiste égo-centré entretien son image
Le paysagiste égo-centré passe un temps fou sur son image. Il pense tout les jours à ce que les autres vont penser de lui et veux absolument être vu comme l’élite, le meilleur, le plus beau.
Entretenir son image est important. Mais l’image ce n’est pas QUE le physique et l’aspect visuel. Pour moi l’aspect moral est bien plus important que le reste.
Pour vous donner un exemple, j’ai une camionnette depuis plus de 5 ans que j’ai acheté d’occasion, une occasion récente. Au bout de 5 ans, avec ce métier, l’engin n’est plus tout neuf, il a eu le droit à être repeint et je l’entretiens régulièrement. Pourtant beaucoup auraient déjà changé d’engin pour un flambant neuf. Parce que ça ne fait pas assez « pro » ça en « jette pas assez ». Et bien figurez vous que je m’en fou tant que cet outil de travail marche et fait ce que je lui demande de faire.
Bien sûr je ne dis pas de rouler avec un vieux tacot tout rouillé, mais tant que visuellement ça va pourquoi changer?
Beaucoup de concurrents ont pour habitude de changer tout leur parc véhicule tout les deux ans, trois ans maxi. Certains m’ont même dit qu’il s’agissait de réinvestir tout les ans dans l’entreprise… Mais au fond, c’est parce que ces paysagistes n’acceptent pas de voir leur image lésée. Il n’accepteraient pas la critique d’un confrère sur son image qu’il a mis tant d’année à faire briller.
Je préfère travailler sur les vrais services et le relationnel que mon entreprise apporte à mes clients.
Le paysagiste égo-centré a besoin de reconnaissance
Un paysagiste entrepreneur fait bien son travail et se remet en question à chaque fois pour faire mieux. Il n’a pas besoin d’être reconnu comme le meilleur paysagiste, le meilleur artisan de la région.
Au contraire, le paysagiste égo-centré, a besoin de reconnaissance. D’être félicité pour son travail, d’être reconnu par ses paires.
Je me fou éperdument d’être connu et reconnu. Au contraire, je fuis la notoriété car elle n’amène pas que des avantages. Bien sûr lorsque certains clients sont reconnaissant vis à vis du travail que nous avons effectué chez eux alors ça me fait chaud au cœur, ça donne encore plus de plaisir à travailler.
Mais être présent partout, et surtout sur les couvertures médiatiques pour , à tout prix, être reconnu comme l’entreprise la plus importante de la contrée. C’ est pour moi un acte d’excès d’égo-centrisme. Certains ont besoin de cela pour leur entreprise. Certains disent avoir besoin de cela pour réaliser leur chiffre d’affaire. Mais au final, c’est pour montrer à leur petite bande de notables qu’on a fait la une de « silence ça pousse », ou d’une autre émission très médiatisée. C’est tout simplement pour pouvoir se vanter, pour en retour avoir de la reconnaissance.
Le paysagiste égo-centré est supérieur.
Vous avez certainement déjà vu une personne vous négligeant. Vous prenant pour un moins que rien. C’est de ces personnes que je vous parle. Le paysagiste égo-centré est bien supérieur aux autres. Et à tout points de vues.
Cette supériorité, il l’a cultivé dès sa plus jeune enfance avec ses camarades de classe. C’est le « Moi je » qui l’emporte. Et au final, ces personnes n’écoutent même plus ce que les autres disent.
Ces personnes supérieures n’ont d’yeux que pour leur petite personne. Et prennent un plaisir fou à écraser les autres, à descendre les autres … par simple plaisir.
Au final, je me rends compte que ce type de personne, se positionne toujours comme supérieur, par manque.
Parce qu’au fond d’eux ils éprouvent une totale injustice, une jalousie qu’ils n’ont jamais réussi à surmonter. Ces paysagistes ont besoin d’être supérieurs pour être sûr que personne ne puisse les écraser ou les rabaisser un jour. Et c’est là qu’un paysagiste égo-centré passe vraiment à coté d’un sensibilité d’une attention qui aurait pu l’aider durant son parcours entrepreneurial .
Au contraire, sa supériorité lui fait perdre ses partenaires, ses confrères, ses amis, et mêmes ses proches.
Le paysagiste entrepreneur apprend a gagner son indépendance
Plus que tout, le paysagiste entrepreneur, cherche toute sa vie entrepreneuriale a augmenter son chiffre d’affaire. Il passe le plus long de ses journées à gagner son indépendance.
Je ne sais pas vous, mais moi, lorsque je me suis mis à mon compte, j’avais pour première intention de gagner mon indépendance. Pour ne plus être sous les ordres d’un patron, pour ne plus être sous les ordres d’horaires obligatoires, et surtout pour ne plus passer ma vie à échanger mon temps pour un salaire horaire minable.
Si vous êtes ou souhaitez devenir entrepreneur paysagiste, vous le faites pour être libre. Et c’est cette liberté que je cherche encore aujourd’hui à acquérir auprès de tout le monde.
Parce que dans notre société, tout est fait pour que nous ne soyons pas libre. Devenir indépendant, c’est avant tout de ne dépendre de personne pour faire ce que l’on aime. Réfléchissez à votre situation:
- êtes vous tributaire de votre banquier? Devez vous lui verser tout les mois les loyers d’un crédit pour votre entreprise? Alors vous n’êtes pas libre
- êtes vous tributaire d’horaires fixées par vos clients ou par vos proches? Alors vous n’êtes pas libre
- Votre activité peut elle être arrêtée du jour au lendemain et reprendre seulement 20 à 30 jours plus tard sans personne en maintenance? Si non, alors vous n’êtes pas libre
- Votre activité et les services que vous proposez sont ils obligatoirement liés à votre localité ou peuvent-ils être reproduits à 100, 1000, 10000 km d’ici? si non alors vous n’êtes pas libre.
Ce que j’aime dans mon métier c’est d’être indépendant, et cette indépendance, je ne l’échangerai pour aucun métier au monde, même très bien payé.
Le paysagiste entrepreneur cherche la pérennité de son entreprise
Le premier souci qui nous hante lorsqu’on commence, c’est de durer sur le long terme.
La peur de l’échec est la plus grande hantise. Alors que justement à mon avis des échecs, on en fait toute la vie.
Napoleon Hill disait que la réussite n’était autre que la résultante d’une longue série d’échecs. Et l’échec n’est autre que le début d’un parcours vers la réussite.
En tant qu’entrepreneur, il faut juste minimiser les risques pour que si il y a échec, il puisse être facilement surmonté par le reste.
Il y a plusieurs règles pour assurer la pérennité de son entreprise, et elles sont toutes liées à de la logique pur et dur.
On dit toujours que passé la barre des 5 ans, la pérennité de l’entreprise est assurée: je dirai oui et non.
C’est clair que c’est le temps qu’il faut pour se faire une vraie clientèle, et un vrai nom. Mais tout dépend du gestionnaire de l’entreprise. Et des actions risquées qu’il entreprend.
Pérenniser son entreprise c’est voir à long terme. Et surtout vouloir que d’ici 1 an, d’ici 5 ans, d’ici 10 ans il y ai toujours au moins le même salaire qui tombe à la fin du mois sans se soucier. Pour moi, pérenniser son entreprise, c’est avant tout pérenniser son salaire et ce que l’on gagne à la fin du mois même s’il faut penser au salaire que l’on aura dans 10 ans.
Un entrepreneur paysagiste c’est quelqu’un qui sait anticiper.
La est tout l’art d’un vrai entrepreneur paysagiste par rapport à un paysagiste égo-centré.
Celui qui sait entreprendre, sais aussi prévenir des difficultés avenir. Il est capable d’anticiper les différents phénomènes notamment:
- la saisonnalité du métier et des périodes phares : quoi faire, quand et comment prévoir ce qu’il va falloir
- les phénomènes macro et micro économiques: et si le budget des ménages devenait de plus en plus réduit, qu’allons nous faire, avons nous une technique, une stratégie?
- Le départ d’un employé, d’un conjoint collaborateur, d’un sous-traitant surtout en periode de rush. Etes vous prêt à réagir? quel est votre stratégie que vous avez préparé pour palier à ce type d’inconvenu?
- Les impayés clientèle. Comment allez-vous réagir? comment faire dans ces situations? Un entrepreneur paysagiste doit savoir réagir face aux impayés, avoir une procédure prédéfinie, jusqu’à une procédure pénale, pour finir par être payé.
- Parfois, lorsque le client n’est pas solvable l’entrepreneur doit pouvoir continuer son activité même sans un règlement. Pensez-y et pensez surtout à comment éviter cette situation.
Ce sont ces sept points qui différencient le paysagiste égo-centré du paysagiste entrepreneur. On peut voir cette différence comme la métaphore de la cigale et de la fourmis, et c’est tout à fait cela. Et n’oubliez pas une chose, c’est qu’un entrepreneur avant d’adopter une stratégie d’essor doit avant tout apprendre à être une fourmi.
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