Partager la publication "Ligustrum vulgare, le Troène commun: entretien d’une haie dense"

Aujourd’hui, je vais vous parler du troène commun, connu sous son nom botanique Ligustrum vulgaris. Il s’agit de la variété la plus utilisée en Europe et ayant une bonne croissance et vigueur. Elle assure aussi une densification intéressante à condition d’assurer une taille régulière ( 2 à 3 fois par an).
Caractéristiques du Troène commun
Vous connaissez certainement déjà cette plante de haie. En effet, elle a été utilisé pour la création de nombreuses haies durant les années 80. Dans cette décennie, la France s’est clôturée et barricadée de haies. Nous sommes d’ailleurs l’un des seul pays a avoir autant le « culte » de la haie. Et parmi les haies les plus utilisées, nous retrouvons les haies de thuyas, les haies de cyprès de Leyland et les haies de troènes.
Cet arbuste est relativement vigoureux. Il est caduc, mais a tendance a maintenir l’ensemble de son feuillage en climat clément: régions en bordure de mer océanique et méditerranéenne.
La plante à l’age adulte peut difficilement croitre au delà de 3 mètres de haut.
Elle est essentiellement utilisée en haie, mais peut tout à fait être menée en isolée.
Au delà d’un aspect esthétique, cette plante peut entrer dans la constitution d’un brise vent efficace. En haie variée, cette plante est intéressante pour son feuillage relativement fin et sa croissance rapide.
Exigences et besoins

Voici une haie de troène d’une bonne dizaine d’année. Vous pouvez remarquer un feuillage assez dense et une couleur vert foncé. La haie est régulière et ne présente pas de trous, bien que celle ci soit installée à mi-ombre sous un châtaignier.
Le troène n’est pas une plante exigeante au niveau du sol. Il accepte tout type de sol a condition qu’il reste frais.
Le ligustrum a la particularité d’apprécier l’eau et les sols frais. Il faut donc éviter les expositions plein soleil avec un sol trop sec. Pour éviter tout type de phénomènes de dessèchement pensez à couvrir le sol pour maintenir les pieds au frais.

Comme vous pouvez le remarquer sur cette photo, en fin de saison la plante produit des fruits plus ou moins ornementaux. Il s’agit de petites grappes de fruits violacés arrondis. En général, la reproduction de cette plante est difficile par semis. Ces fruits n’ont donc que peu d’intérêt ornemental. Il est préférable de tailler la plante avant que ces fruits ne pompent sur les réserves de la plante. Idéalement après la belle floraison blanche de début d’été.
Culture et multiplication
Cette plante est facile. Si vous souhaitez assurer une meilleur densification, vous devez la tailler au moins deux fois par an:
- Une première fois en fin juin, début août, une fois que la floraison blanche est finie.
- Une seconde fois fin septembre début octobre permettant ainsi de profiter d’une haie bien taillée durant tout l’hiver. Cela a aussi l’intérêt d’éviter l’évasement de la haie dû au poids de la neige sur les branches. D’ailleurs c’est souvent à cause de la neige que de nombreuses branches principales cassent.
Le bouturage
L’une des méthodes de multiplication du troène les plus efficace reste le bouturage. En effet, cette plante a un très bon taux de réussite par bouturage. Cela permet de gagner une à deux année de culture lorsqu’on procède au semis plutôt qu’au bouturage.

Le bouturage du troène doit s’effectuer sur des branches présentant un feuillage propre et en pleine forme, comme sur la photo ci dessus. Il s’effectue principalement en sève descendante en début d’hiver ou au tout début du printemps.
Prenez des tronçons d’extrémité, ces petites branches ont beaucoup plus d’énergie.
Coupez des boutures de 3 à 4 noeuds ( 3 à 4 sections de bourgeons). La coupe doit être effectuée en dessous d’un bourgeon.
Généralement, je supprime les 4 feuilles basse et je coupe en deux les feuilles restantes. Je plonge le pied de la bouture dans 1 cm d’hormone de bouturage, et je plante chaque bouture directement dans une caissette faite d’un mélange de 2/3 de sable et 1/3 de terreau. La zone de culture sera maintenue fraiche sans se dessécher. L’exposition idéale est la mi-ombre.
marcottage du troène
Une seconde possibilité permettant la reproduction rapide d’un troène consiste à le marcotter. Cette technique se réalise en sève descendante (novembre à mars)
Sur place , si vous disposez de branches basses, vous pouvez marcotter ces branches en faisant passer la branche directement dans un grand godet rempli de terreau. La branche doit être courbée pour atteindre le milieu du pot et recouverte d’assez de terre pour assurer l’enracinement. En maintenant le pot humide, vous obtiendrez facilement l’enracinement de cette partie marcottée. Vous pourrez ainsi couper en fin de printemps votre marcottage et le nouveau jeune plant pourra être autonome.
Maladies liées au troène
Si l’espace de culture du troène est sain et aéré, vous ne rencontrerez pas de problème avec la culture des troènes.
J’ai rencontré une fois de l’oïdium sur le feuillage lors d’un été chaud et humide, mais le troène n’était pas dans un emplacement aéré et sain.
Enfin le second problème possible sur troène est une invasion d’otiorhynques. Ces insectes s’attaquent aux racines principalement. Et pour cela il existe des némathodes permettant de les anéantir.
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