Comme beaucoup, j’ai préparé mon jardin pour l’hiver. Et à travers cet article, je vais vous parler de ce qu’il est important de faire pour un jardin vivant et en pleine santé même l’hiver!
Les refuges à insectes
Vous devez disposer de recoins, d’ interstices permettant à des insectes comme les cloportes, milles pattes, vers de terre de s’insérer pour passer la saison froide. Les hôtels à insectes sont excellent pour cela. Mais si vous n’en avez pas c’est pas grave! suivez le guide.
Pour ma part, je laisse toujours un sac ou deux de brindilles près de ma serre. Contre la serre, quelques branches ayant servi de tuteur sont installé à même le sol . Le bambou pour ça permet d’excellentes cachettes.
Les massifs paillés avec plaquettes de bois, foin ou paille sont tous propices à la biodiversité. Un gazon synthétique fait office de refuge pour de nombreux vers de terre!
Une fois paillée, la surface de votre sol restera toujours 2 à 5 °C plus chaude en plein hiver que l’air ambiant. C’est comme une couverture pour les plantes. Ne pas prévoir de paillage, c’est condamner des plantes à subir des forts gels.
La majorité des plantes que l’on cultive n’ont pas « besoin de paillage » et s’adaptent plus que nous aux changements climatiques. Mais en pratiquant un paillage régulier sur ses cultures vous aiderez au maintien de la vie dans votre sol. Si le gel s’installe, la vie du sol s’éteint. Souvent il ne s’agit que de maintenir votre sol « hors gel » pour garder l’activité du sol.
Car si vous maintenez toute cette énergie en action dans vos sols et autours de vos parcelles vous disposerez non seulement d’un sol entièrement préparé mais aussi grâce aux insectes vous aiderez la pollinisation de votre jardin l’année suivante.
Plus aucun mal pour faire un trou, planter dans le massif deviens bien plus agréable une fois une couche épaisse de paillage en place!
L’hiver au potager
Mes parcelles sont quasiment toutes vides, mise à part quelques roquettes, salades, choux betteraves et panais. Quand les surfaces ne sont pas cultivées, je préfère protéger mon sol du froid et des trop fortes pluies. Pour ça, tout est utile : ancienne bâche, toile tissée, tapis, … même des matières occultantes et étanches peuvent être employées. Cela ne vas pas étouffer le sol contrairement à ce que l’on peu penser. J’ai actuellement des anciennes bâches sur les surfaces que je souhaite garder propres et évitant aussi le passage des chats sur les espaces cultivés.
Si vous voulez installer des bâches comme je le fais, je vous conseille de bien les attacher à chaque pied. Pour ça j’utilise des pavés. C’est assez lourd pour maintenir une bâche tout l’hiver. En installant un pavé tout les 0,5 – 1 m autour et dans votre bâche, vous ne risquez pas de la voir s’envoler. En dessous au printemps vous retrouverez de nombreux cloportes, et un grand nombre de vers de terre.
Fin d’automne, si ce n’est déjà fais pensez à couper toutes les tiges creuses et découpez-les en morceaux avant de les utiliser autour des plantes comme paillage.
C’est le moment de couper les asperges justement. C’est une tige creuse qui se dégrade facilement. Une façon simple de transformer ces tiges creuses en paillage consiste à installer les tiges coupées dans les allées, et par le simple passage des humains les tiges se craquelles pour former des fragments de bois. Un excellent paillage pour les futures asperges.
Ajuster les tuteurages
Avant l’hiver, j’espère bien ajuster les tuteurages. Je vais aussi profiter des gabarits des jeunes fruitiers découvert de feuilles pour commencer leur formation à l’aide d’un palissage originale.
Laisser parler votre imagination pour le tuteurage, et pour cela il y a 1000 et une façon de faire. L’essentiel lorsque l’on tuteur, c’est de faire une structure qui aide la plante, qui la dirige.
Pourtant, trop souvent, je vois dans les jardins, des rosiers tiges qui tiennent le tuteur, des cerisiers étranglés par des sangles trop serrées, des tuteurs trop peu ancrés dans le sol laissant les jeunes plantes ballotter à chaque rafale de vent. Alors s’il vous plait faites le tour de votre jardin et inspectez vos tuteurs!
Il y a plusieurs types de palissage pour les pommiers, poiriers… et l’un de mes préférés reste le palissage en croisillon.

Pommiers en forme: Tricroisillon.
Source : ma passion du verger
Cette forme maintien les branches principales en oblique. Cette configuration permet au soleil de bien plus éclairer les branches.
La pénétration lumineuse est bien plus optimale que sur un fruitier classique. La résultante de cette pratique est une récolte abondante de fruits.
Pourquoi? parce que l’on maintien toujours le même nombre de branches et la même forme. On ne laisse pas la plante créer de grand départs. La sève se concentre donc toujours très près des branches principales. Offrant ainsi un afflux de sève durant l’été allant directement à la production de gros fruits.
Les fils tendus
Encore un sujet d’actualité, pensez à réajuster les fils tendus .
Dans le même exemple que précédemment, un cordon oblique de fruitiers grimpants peut être magnifique.

Source : ma passion du verger
Avec un cordon oblique, on peut tout à fait faire grimper de la vigne ou des kiwis tout en gardant le quadrillage oblique face à un mur. Ces losanges se dessinant sont d’autant plus mis en valeur lorsque derrière, il y a un matériau de couleur diamétralement opposé. Ainsi les contrastes de couleurs sont renforcés.
Protections en bordures de routes
Attention, pour ceux qui résident en ville ou en périphérie. A proximité d’une route régulièrement empruntée, généralement les chasses neiges passent (pour les régions enneigées). Il est important de protéger vos massifs ou cultures d’une bâche ponctuelle. Le sel envoyé par les engins de déneigement est projeté de façon latéral afin d’atteindre un maximum de surface. Cependant, le sel est très nocif pour les plantes de nos jardins. C’est pour ça que ponctuellement, lors des annonces de neiges, je n’hésite pas à protéger mes massifs et jardinières.
Les traitements naturels
Le début de l’hiver, c’est souvent le moment où les choses s’empirent au jardin. Pourtant, personne ne s’en rend compte. C’est lorsque les feuilles tombent, que les plaies des pédoncules deviennent une porte d’entrée aux maladies : champignons, bactéries…
Et pour lutter efficacement en préventif, il faut connaitre les bonnes pratiques. J’ai édité une formation sur les traitements bio et comment supprimer 95 % des soucis au jardin avec quelques gestes simples. Vous aurez tout le détail en cliquant ici.
Vous allez enfin pouvoir faire des gestes préventifs sans avoir à subir les « oh mince mes feuilles sont toutes tachées ». Car effectivement, à ce moment là c’est trop tard et ce n’est que l’année suivante que vous retrouverez un magnifique feuillage.
Depuis que j’utilise ces pratiques au verger, et sur de nombreux arbustes d’ornements, je n’ai plus aucun souci d’excès l’été: excès de pucerons, cloque , champignons…
Utilisable en jardinage bio, la majorité des pratiques que je vais vous apprendre respectent la vie du sol . Grâce à l’utilisation d’huiles essentielles et d’éléments naturels on peut maintenir le tonus du jardin pour tout l’hiver. Et au printemps, vos plantes redémarrent sans plus aucun problème.
Pour avoir un verger, et des arbustes résistants et resplendissant durant l’année, je vous invite à télécharger ma formation sur lutter efficacement contre les insectes et maladie naturellement
Je vous souhaite à tous un excellent hiver et de très bonnes fêtes de fin d’année.